vendredi 20 avril 2012

Montjoie ! Saint-Denis ! Voyage au coeur du lieu le plus sacré de la nation Française

            L’abbaye de Saint-Denis s’inscrit dans la plus longue mémoire de France. A l’aurore de la nation, le site abrite un lieu de sépulture celte puis gallo-romain ; après son martyre, c’est là qu’est enterré saint Denis, venu évangéliser la France. Sur sa tombe sera édifiée l’abbaye ; autour de l’abbaye se bâtira une ville et bien plus tard un département. Tous seront nommés Saint-Denis, en l’honneur du premier évêque de Lutèce, devenu saint patron de la France.




            Symbole de l’histoire de France dans ce qu’elle a de plus grand, de plus grand noble et de plus sacré, Saint-Denis illustre aujourd’hui tout ce que nous devons combattre et reconquérir. Il n’existe pas de meilleur exemple que la Seine-Saint-Denis pour dénoncer les maux qui minent la France : immigration, ravages de la drogue, criminalité, islamisation, territoires livrés aux maffias  étrangères, chômage et pauvreté de masse, émeutes ethniques, urbanisation inhumaine, racisme anti-blanc. Autant de problèmes que le système s’est montré, depuis plus de trente ans totalement incapable de gérer, problèmes dont il est pourtant, pour la plupart, le seul et unique responsable.
            Ce territoire, aussi occupé et défiguré qu’il soit, demeure français. C’est parce qu’il souffre tant, qu’il est si mal en point, qu’il semble sur le point d’être perdu qu’il mérite toute notre attention. C’est la ville de Reims que Jeanne d’Arc est partie délivrer, au cœur d’un territoire aux mains de l’ennemi. La Seine-Saint-Denis, ce haut lieu vanté du multiculturalisme montre son vrai visage : celui d’un assemblage de racismes multiples, un territoire abandonné par tout sentiment d’appartenance nationale, qui ne rassemble, au mieux, que des consommateurs, abandonnés des pouvoirs des publics.

            C’est un acte fort que de se rendre dans ces territoires occupés, haut lieu de la mémoire français, pour fonder une action politique. La France a connu de nombreuses batailles. Elle a traversé des guerres, connu des défaites et a été, quelquefois, prêt de disparaître. Toujours ses enfants ont su se reprendre, sauver la mère-patrie ; quand tout paraissait perdu, il a suffi, parfois, de la volonté inébranlable d’une petite bergère de Lorraine.
            Quarante-deux rois de France reposent dans la nécropole de l’abbaye royale, abbaye-cathédrale qui a été au cœur de l’activité spirituelle, culturelle et politique de la France. Parmi ces rois, figurent la plupart de ceux qui ont eu un rôle décisif dans la construction de la France : Dagobert, Charles Martel, le héros de la reconquista française, Pépin le Bref, Hugues Capet, Philippe Auguste, Saint Louis, François Ier, Henri IV, Louis XIV et bien d’autres. A leurs côtés reposent également nombre de serviteurs des rois, tel le Breton Bertrand du Guesclin et Henri de la Tour d’Auvergne.

            L’abbaye de Saint-Denis abrite enfin l’Oriflamme. Cette « flamme d'or », petit étendard en forme de flamme, était suspendue en temps de paix au-dessus du tombeau ; en temps de guerre et de croisade, les Rois, après l’avoir fait bénir, l’emportaient avec eux et le confiaient à celui qui était considéré comme le meilleur soldat. Sa naissance est incertaine ; mais c’est Clovis, dès le Ve siècle, qui aurait reçu le premier l’oriflamme. Sur le champ de bataille, la « bannière de Charlemagne » n’était déployée qu’en dernière extrémité. C’est le cas à Bouvines, en 1214. La France, morcelée, vacille ; les soldats croient un instant Philippe Auguste, leur roi, perdu. C’est alors que Galon de Montigny brandit l’oriflamme. Bientôt, l’armée française, chevaliers et milices populaires unies, remporte une victoire totale. Bouvines est un acte déterminant dans la fondation de la nation et l’oriflamme de saint Denis est un symbole autour duquel s’affirme le sentiment national français.
            Sur l’oriflamme apparaissent les mots « Montjoie ! Saint Denis ! ». L’exhortation est entrée dans l’histoire, celle qui conduisait les chevaliers de France à se rassembler derrière le Roi en ordre de bataille. « Montjoie ! Saint Denis ! », le cri lancé au cœur des combats par les soldats, se plaçant sous la protection du saint patron du royaume. Les mots inscrits sur l’oriflamme sont choisis comme devise du royaume.

            Clovis, Charlemagne, Jeanne d’Arc : ce ne sont pas les noms de morts que nous devons vénérer : ce sont nos aînés qui nous guident dans la lutte et vers la victoire.


Erwin Vétois
(article publié dans Droite Ligne n° 6, septembre 2010)

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